Posté le 4 avril 2019 | |
5min | |
Catégorie : Environnement |
Avoir un compost chez soi est un geste écologique fort pour plusieurs raisons. Et c’est également intéressant pour le côté santé et économique ! Il est idéal dans le but de réduire ses déchets et cultiver ses plantes, fruits et légumes. Il y a malgré tout plusieurs choses à savoir et de nombreux pièges à éviter pour que celui-ci soit une réussite.
Le compost, c’est un mélange de matières organiques et végétales que l’on peut utiliser comme terreau. Concrètement, c’est une bonne partie de nos déchets de cuisine que l’on peut jeter dans un composteur, et qui vont se décomposer naturellement. Sans que l’on ait quoi que ce soit à faire ! En effet, grâce aux micro-organismes (champignons, bactéries, vers de terre…) et en présence d’oxygène et d’eau, nos déchets vont petit à petit se transformer en terreau.
L’intérêt est conséquent lorsque l’on cherche à réduire ses poubelles. Les mettre dans un compost, c’est autant de déchets qui ne partiront pas en incinération ou enfouit dans le sol. Et donc autant d’énergie et de pollution évitées pour le faire.
Il faut déjà différencier les deux types de matières à mettre dans un compost : les matières azotées et les matières carbonées. Les éléments riches en azote sont les matières vertes. Les épluchures de fruits et légumes en font partie, tout comme la tonte de pelouse ou les déchets du potager. De l’autre côté, les éléments riches en carbone sont plutôt secs, marrons et durs. On y trouve les tailles de rosiers, les feuilles mortes, la paille ou les rouleaux de papier toilettes et boite à œufs (en carton) !
Pour avoir un bon compost, il est impératif de trouver le bon dosage entre ces deux matières. Cet équilibre permettra au compost de se décomposer rapidement et correctement.
Dans les ingrédients non cités, on peut également parler de coquilles d’œufs, marc de café ou sachet de thé. Tous ces éléments sont compostables ! Pour favoriser le processus, il est également conseiller de broyer les éléments qui pourraient avoir plus de mal à se décomposer. Mettre en morceau une boite à œufs ou concasser la coquille simplifiera leur désintégration.
Concernant les restes de viandes, poissons ou croûtes de fromage, cela dépend selon moi de l’utilisation que vous souhaitez en faire. Ces aliments peuvent être mis dans un compost mais risquent d’attirer les rongeurs. En fonction de la taille de votre jardin et de l’endroit où se trouve le compost, chacun saura faire son choix !
Avoir un compost et réussir à le faire vivre est quelque chose d’assez simple. Mais il est bon de savoir dès le début comment s’en servir afin de s’éviter quelques mauvaises surprises ! Pour commencer, il faut choisir le bon emplacement. Le placer sur terre donnera un accès direct aux déchets pour les organismes vivants. Cela engendrera une décomposition plus rapide.
De même, choisir un endroit ombragé permettra d’éviter de ralentir (voire de stopper) le processus en été, le soleil pouvant venir le dessécher. Dans le cas où ce n’est pas possible, arrosez très légèrement le compost dans les périodes les plus chaudes.
A l’inverse, si le compost est trop humide, la décomposition sera également compliquée. Surveillez-le dans les périodes de pluie, et ajoutez des matières carbonées si vous décelez de l’humidité à l’intérieur.
Dernière chose, aérer son compost régulièrement est utile pour le garder homogène. En le remuant avec une fourche par exemple, vous favorisez la vie qui se trouve à l’intérieur et vous récupèrerez le terreau plus rapidement !
Avoir un terreau naturel après 6 à 12 mois de décomposition est quelque chose d’appréciable. C’est déjà la possibilité de ne pas l’acheter et de l’avoir à disposition sur place ! Mais surtout, c’est garanti sans pesticides et autres engrais industriels (à condition de consommer bio). Grâce à ça, les plantes deviennent plus résistantes face aux maladies et, vous l’aurez compris, vos fruits et légumes bien meilleurs pour votre santé !
Il n’est pas rare de rencontrer quelques problèmes si les conseils ci-dessus ne sont pas respectés. Les moucherons sont peut-être le plus gros souci lorsque l’on n’arrive pas à bien équilibrer son compost. Pour s’en débarrasser, il faut le recouvrir d’une bonne couche de terreau ou de terre de jardin et arrêter de l’alimenter pendant quelques jours (une semaine maximum).
Une fois disparu, il faut réapprendre à équilibrer matière azotée et carbonée. Vous pouvez également recouvrir chaque apport de matière par de la sciure de bois ou des feuilles mortes. L’humidité se fera ainsi par le dessous et les moucherons ne seront pas attirés pour venir à l’intérieur.
Côté mauvaise odeur, c’est la même histoire. Une odeur de souffre qui se dégage du compost signifie que le compost est trop mouillé. Alimentez-le en feuilles mortes ou en carton ! L’odeur d’ammoniac peut également survenir, brassez dans ce cas votre compost afin d’éliminer cette odeur. Elle indique un excès de matières vertes à l’intérieur.
Pour ceux qui ont la chance d’être manuel, se confectionner son propre compost est relativement accessible. Dans le cas contraire, plutôt que de s’en procurer un dans le commerce, votre mairie peut éventuellement vous aider. Au service propreté, beaucoup de villes laissent à disposition des composteurs à bas prix, voire même gratuitement pour certaines communes. Dans le cas où vous déboursez une petite somme, un suivi et des conseils sont souvent intégrés dans le prix quand vous éprouvez des difficultés. Dans mon cas, ayant eu beaucoup de moucherons au départ, une personne s’est déplacée à mon domicile pour me donner à l’époque des conseils pour bien l’équilibrer !
Le compost est quelque chose de commun à la campagne pour bon nombre de personnes y vivant. Mais pour ceux qui habitent en centre-ville et sans jardin, il existe également une solution : le lombricompost ! Le processus est identique à celui du composteur, à quelques différences près.
Pour le lombricompost, les décomposeurs (les vers rouges) sont amenés au départ à l’intérieur plutôt que naturellement. L’équilibre est également différent puisqu’il faut environ autant de matière azotée que de matière carbonée.
Par rapport à ces dernières, elles doivent être uniquement apportées par du carton (cartonnettes, boîte à œufs) et en papier et journaux. Il faut les déposer au fur et à mesure que l’on incorpore la matière verte. Pour le journal, attention de vérifier que l’encre utilisée soit végétale ! C’est le cas dans ma région pour le Ouest France et le Maine Libre, les principaux journaux régionaux. Pensez à vous renseigner à ce niveau !
La nature est bien faite : ce qu’elle produit, elle sait le reprendre ! Evitez donc tout ce qui est mégots de cigarette, poussière d’aspirateur, litières… Tout cela n’est pas compostable. Concernant les agrumes, c’est un aliment qui fait souvent débat à cause de son acidité. Pour ma part, je dirai qu’on peut le mettre dans le compost mais à faible quantité. Et il faudra être patient car leur décomposition pourra prendre un peu plus de temps que pour les autres aliments !
Conseils de « Mon Coach Zéro Déchet » suivis à la lettre. Hâte de planter et déguster mes futurs légumes grâce à mon compost 😉 👍🏼
Je vais tester votre astuce pour me débarrasser des moucherons qui envahisse mon petit jardin et facilement mon intérieur par la même occasion.
Merci pour ces informations
Les objets sont faits pour être utilisés.
Les personnes sont faites pour être aimées.
Le monde va mal car on utilise les personnes et on aime les objets.
Emeric, 30 ans, marié et père de deux monstrueuses adorables petites filles, Anna (8 ans) et Rose (3 ans). Voilà pour la présentation générale !
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